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Du journalisme au monde des médias

7 décembre 2011

Visite des imprimeries IPM

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Ce lundi 5 décembre, au programme : la visite des imprimeries Sodimco, qui assure, entre autres, l'impression des journaux du groupe de presse IPM ou plus concrètement, La Libre et La Dernière Heure.

Acceuillie par le responsable de l'imprimerie, Mr Bouko, l'odeur de l'encre et le bruit de roulement envahissent les sens directement. Il est un peu plus de 21h mais dans une imprimerie, c'est presque l'heure de pointe et les machines s'échauffent déjà avant le déclenchement des impressions.

22h30, c'est l'instant à partir duquel les journaux peuvent être imprimés. Ce soir-là, actualité et nouveau gouvernement obligent, il sera près de 23h.

Avant le moment tant attendu, petit tour du propriétaire d'un lieu rempli d'immenses machines. Une impression de vécu tout en réalisant que cette technologie est toute récente puisqu'elle a 4 ans. Quand on sait que ces équipements ont une durée de vie pouvant aller de 15 à 20 années, on se rend compte qu'on est ici à la pointe de la technologie. Cet investissement permet l'impression en quadrichromie (par l'usage des quatre couleurs de base) recto - verso répondant donc aux standards actuels.

Le procédé utilisé par la Sodimco pour imprimer les supports est l'offset (anglais = reporter). Un processus de fabrication qu'on retrouve dans la plupart des entreprises de presse aujourd'hui.

La technique se définit par le recours à plaque d'aluminium sur lequels sont reportés les écritures à imprimer sur papier. Fini donc les reliefs. Elle fait également usage de le procédé de répulsion entre l'eau et l'huile.

L'impression offset se décompose en 3 grandes étapes :

1) La première étape est celle de l'impression de la plaque d'aluminium appelée "forme imprimante" par l'intermédiaire de machines ressemblant à des photocopieuses. C'est un laser qui permet de durcir les les lignes écrites.

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Les plaques contiennent donc les pages qui seront celles des jounaux.

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 A noter que l'envoi par les rédactions des contenus journalistiques et informationnels est entièrement numérisés. Le resposable de l'imprimerie peut encore avoir des échanges téléphoniques avec le secrétaire de rédaction des différents journaux mais ils restent peu fréquents et dans le cas d'une actualité chamboulée par exemple.

Le délai entre l'envoi d'un article et sa première bonne retranscription sur plaque met aujourd'hui environ 20 minutes.

2) Deuxième étape est l'impression sur papier.

Les plaques d'aluminium contenant les informations sont prêtes à passer "à la machine".

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Le transfert de l'encre s'effectue par un double report : de la plaque d'aluminium au blanchet en caoutchouc, et du blanchet sur le papier. Le blanchet s'interpose entre le cylindre porte-plaque et le papier, reçoit l'encre de la plaque et la transfère sur le papier. Le papier passe entre leblanchet et le cylindre de contre-pression.

L'encre déposée sur les plaques ne subsistent que sur les surfaces imprimantes. Suivant le principe d'antagonisme eau-graisse, les parties devant rester vierges sont dès lors protégées par de l'eau. C'est pouquoi les plaques sont d'abord mouillées et ensuite encrées. L'aluminium accepte l'eau et repousse l'encre et les parties qui ne sont pas à imprimer restent sur l'alu.

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Les presses se composent de quatre groupes imprimants complets qui correspondent aux quatre couleurs, le Noir, le Rouge, le Beu et le Jaune. L'impression se réalise par série de quatre pages et par superposition des quatre couleurs.

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On peut distinguer sur l'image les couleurs jaune (en haut) et bleu (en bas).

La presse offset est rotative, c'est-à-dire qu'elle est alimentée par une bobine de papier, qui, via la technologie de pointe, permet le déroulement du papier et l'enchainement des bobines sans devoir arrêter complètement la machine.

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Quant à la qualité et la précision des impressions, elles peuvent être (re)paramétrées par l'intermédiaire de la cabine contrôlant ces paramètres. 

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3) La troisième étape est celle du séchage de l'encre.

Il y a deux types de séchage possibles : le coldset et le headset.

La Sodimco a opté pour le headset, séchage à chaud. Grâce à la chaleur des fours, l'encre sèche par un effet d'oxydation et no plus par la pénétration des huiles dans le papier, comme c'est la cas pour le séchagé coldset.

Avec un tel équipement, l'imprimerie peut assurer la reproduction de 30.000 exemplaires par heure. C'est quelque 1.000 premiers exmplaires qui seront sacrifiés et serviront à régler la qualité du support.

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Par ailleurs, le processus d'encartage, l'insertion d'un supplément dans un journal, est entièrement mécanique.

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 L'entreprise réalise l'impression des journaux dès 22h30 (repoussée si l'acutalité l'oblige à 23h) et se poursuit une partie de la nuit.L'édition bruxelloise, bénéficiant de sa proximité de diffusion, peut encore envoyer des articles durant la nuit.

Il existe une période plus ou moins creuse, c'est-à-dire sans impression, entre 4h30 et 6h. Ensuite, les machines tournent de nouveau à plein régimes pour l'impression de magazines ou suppléments. 

Deux types de circuits de distribution existent :

- les abonnés qui sont désservis par la Poste et la société de porteurs privés Belgique Diffusion.

- les libraires sont alimentés des journaux par les Messageries de la presse.

Une équipe d'une cinquantaine de personnes travaille chaque jour au sein des locaux. La plus grande partie, la nuit. 

 

 

 

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  • Passionnée par le monde du journalisme et des médias, je souhaite faire partager les différents travaux à travers ce blog. Du journalisme, ses pratiques au monde plus large des médias : toutes les informations intéressantes seront mis en ligne.
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